L’exercice est loin d’être facile et trop peu de personnes y ont été formées. Et oui, nous avons tous à un moment de notre carrière essayé de négocier notre salaire, mais avec quel résultat ?
Côté recruteur, ce n’est pas plus simple pour autant ! Sur des profils dits junior, ils pourront se référer à des « grilles de salaires » en fonction de leur parcours académique ou leurs spécialités, mais plus un candidat s’éloigne de la fin de ses études et plus on donnera du crédit à son expérience et ses compétences. Du coup, il est difficile de déterminer le “juste” salaire !
Autant le dire tout de suite, il n’y a PAS de recette magique pour décrocher le million de dollar. En revanche, nous avons listé un top 9 des conseils pour vous aider à maximiser vos chances de réussite.
AVANT L’ENTRETIEN
TIP #1 PRENDRE DE LA HAUTEUR SUR SON PROFIL ET S’AUTO-ÉVALUER
Rien de plus difficile que l’auto-évaluation (la vraie, l’impartiale). Pourtant, la première chose à faire, c’est de prendre du recul sur son parcours et de se poser les questions :
« Quelles sont mes compétences ? Que puis-je apporter à une entreprise ou à un service ? … »
D’abord sur sa formation (ou absence de formation)…
Sujet d’autant plus important pour les profils juniors car, dans le monde de la santé, plus on acquiert de l’expérience, moins elle devient un critère de négociation salariale. Cela devient plutôt un critère d’éligibilité.
… mais surtout sur son expérience ! Donc, posez-vous la question. Au-delà des années d’expériences, qu’avez-vous fait concrètement ? Quelles sont vos hard et soft skills ? Sur quel type de projet avez-vous travaillé et pour quel type d’entreprises ? Avec quels enjeux ? etc.
TIP #2 CHIFFRER SES COMPÉTENCES
Un commercial pourra mettre en avant ses compétences en vente grâce au chiffre d’affaires qu’il aura généré par exemple. Une infirmière pourra mettre en avant ses spécialités.
Vous pouvez par exemple mettre en avant les enjeux volumétrie et/ou trafic (patients) sur lesquels vous avez travaillé.. Le type d’établissement, la pression endurée (période de Covid en hôpital ?)… Ce sont des repères essentiels pour un recruteur qui permettront de rassurer et de mieux évaluer votre expertise sur le sujet. Tout ce qui peut être chiffré doit être mis en avant lors de votre entretien.
TIP #3 SCANNER LES ÉTUDES DE SALAIRES
Beaucoup d’entreprises publient annuellement des études de salaire. Nous aussi chez MedQuest d’ailleurs, et celle de 2021 est disponible ici.
Gardez bien en tête qu’il s’agit de fourchettes de salaires et qu’en fonction de la structure de l’entreprise ou de l’institution, de l’expérience, des compétences requises… les chiffres peuvent évoluer. Cela donne au moins une idée d’une rémunération à laquelle vous pouvez prétendre.
A noter qu’à partir de 2 ans sur un même poste, on peut prétendre à une augmentation de 5-6% de son salaire annuel brut (encore une fois, en moyenne).
TIP #4 DEMANDER UNE RÉFÉRENCE À SON ANCIEN N+1
La prise de référence est cruciale pour un recruteur.
Prenez les devants et choisissez de préférence un profil technique (toujours mieux pour évaluer les compétences). Un profil sans référence, c’est souvent une alarme pour la personne qui recrute…
TIP #5 PRÉPARER SON ENTRETIEN (VRAIMENT !)
Avant d’aller en entretien, n’oubliez pas de relire la fiche de poste. Cela vous parait basique ? C’est sûr ! Mais au final peu de personnes le font… Entraînez-vous à mettre en parallèle vos expériences avec les missions proposées.
Objectif : rassurer le recruteur et montrer que vous avez les compétences et la motivation pour le poste.
PENDANT L’ENTRETIEN
TIP #6 (OSER) PARLER SALAIRE AU RECRUTEUR
Les français n’aiment pas parler salaire c’est vrai… sauf les recruteurs ! Négocier c’est un peu une seconde nature.
En revanche, il faut le faire en finesse et au bon moment. Il est préférable d’attendre la fin de l’entretien pour aborder le sujet. Le recruteur est prêt à (presque) tout entendre du moment que c’est justifié !
TIP #7 ACCEPTER QUE LE RECRUTEUR SOIT DE VOTRE CÔTÉ !
On ne le dira jamais assez, le recruteur aime échanger. C’est pour cela qu’il a choisi ce métier.
C’est dans son intérêt de vous proposer la mission de vos rêves et – dans la mesure du possible – le salaire que vous souhaitez. Il faut collaborer de manière efficace avec lui et communiquer.
Ça passe par quoi ? Envoyer un email de remerciement par exemple, prendre des nouvelles en parlant d’une actualité marché ou d’une innovation qui fera ressortir votre curiosité et attester de votre veille active sur le secteur. Vous verrez à quel point la négociation salariale en sera facilitée !
Pendant l’entretien, gardez bien en tête que :
- Vous serez (peut-être) son futur collègue… donc montrez-vous sous votre meilleur jour.
- Il est souvent décisionnaire et peut plaider en votre faveur… ou en votre défaveur s’il le souhaite.
TIP #8 CHERCHER À CONNAÎTRE LES GRILLES DE SALAIRE EN INTERNE
Deux objectifs derrière ce point :
- Vous pourrez voir quelle est votre marge de négociation. N’oubliez pas qu’une entreprise se doit de maintenir une cohérence au niveau de la rémunération de ses employés.
- Vous pourrez aller sur Linkedin ou Glassdoor et comparer votre profil avec vos futurs collègues. Par la même occasion voir ce qui se dit de l’entreprise (et oui, la marque employeur est également importante).
Soyez objectif. Du point de vue employeur, avez-vous un profil plus ou moins attractif ? En fonction, vous pourrez vous situer sur cette marge de négociation.
TIP #9 PENSER À LA RÉÉVALUATION DE VOTRE SALAIRE POST PÉRIODE D’ESSAI
Un pari à prendre avec l’entreprise si vous n’avez pas réussi à obtenir le montant souhaité.
Exemple : vous souhaitez 40k/an mais le recruteur vous fait une offre non négociable à 35k. Or, vous n’êtes pas vraiment satisfait. Vous pouvez demander à rester à 35k sur votre période d’essai mais inscrire, sur contrat, une réévaluation à 40k à partir du moment où elle valide votre période d’essai.
C’est un pari qui – si accepté – peut être très intéressant car :
- L’entreprise prend moins de risque financier
- Si validé, vous aurez « mérité et gagné » ce salaire
- Si vous êtes passé par un cabinet, l’entreprise économise la commission du cabinet qui ne sera plus valable 8 mois après votre embauche
Mais attention à bien faire attention à la façon avec laquelle vous allez aborder le sujet. Et attendez-vous à ce que l’entreprise prête une attention particulière à vos objectifs de période d’essai.