Pour faire face à la nouvelle flambée épidémique de COVID-19 en France, l’état d’urgence sanitaire a été réactivé et devrait se prolonger au moins jusqu’au 16 février 2021.
Des mesures ont été remises en place, dont certaines visent à prévenir les interruptions de traitements et de soins dans un contexte de mobilisation intense des professionnels de santé. Cela concerne notamment les professionnels qui peuvent prendre le relai suite aux ordonnances arrivées à expiration : pharmaciens, infirmiers ou prestataires de services et distributeurs de matériel médical.
Mais pas de panique, dans toutes ces situations, la prise en charge de l’acte ou du produit délivré est assurée par les organismes d’assurance maladie.
Ces mesures ont été prises à titre de précaution, pour éviter toute interruption de traitement dans un contexte de forte mobilisation des professionnels de santé à l’hôpital comme en ville.
Demandé depuis des années, il aura fallu la crise sanitaire pour le mettre en place
Dans le contexte actuel, les infirmier·es peuvent désormais poursuivre les soins quand l’ordonnance prescrivant des soins infirmiers est expirée. Le Ministère des solidarités et de la santé répond ainsi à l’une des demandes fortes de l’Ordre National des Infirmiers avec l’arrêté du 7 novembre 2020.
Comme les médicaments, certains soins infirmiers doivent être poursuivis au-delà de la durée prévue par la prescription initiale.
Avec l’officialisation de l’arrêté, les infirmier·es sont autorisés à poursuivre les soins suivants, lorsque la durée de validité de l’ordonnance est expirée :
- soins infirmiers en rapport avec une affection de longue durée (ALD)
- soins infirmiers nécessitant la prescription de dispositifs médicaux
- suivi de la prise médicamenteuse pour les patients atteints de troubles psychiatriques et de troubles cognitifs
- soins infirmiers à domicile pour un patient, quel que soit son âge, en situation de dépendance temporaire ou permanente
- prélèvement dans le cadre de la prescription d’un examen de biologie de surveillance d’une pathologie chronique.
Les soins doivent être poursuivis dans les conditions prévues par la prescription initiale. L’objectif est ici de libérer du temps et limiter les rendez-vous chez son généraliste mais également de donner plus de libertés aux infirmier·es.
Les infirmier·es, pivots du parcours de soin du patient
Gardez en tête que, peu importe l’étape du processus, il est important de prendre le temps de faire un retour au candidat. Et oui, même pour les retours négatifs ! On se souviendra que vous avez pris le temps de faire un retour complet, car rares sont les entreprises qui le font correctement.
Avec la crise sanitaire, le gouvernement a bien compris qu’il était temps de leur donner plus de libertés.
Au-delà des tests PCR que réalisent d’ores et déjà les infirmier·es en coordination avec les laboratoires, ils·elles peuvent à présent proposer à leurs patients de réaliser les tests antigéniques, sans ordonnance médicale. Sous réserve, bien entendu, de critères définis par les arrêtés des 16 et 26 octobre 2020.
Ils·elles ont la charge de se procurer les tests auprès des pharmaciens et peuvent par la suite, orienter leurs patients dans leur parcours de soins en fonction du résultat obtenu.
De par leur nombre, leur présence dans tous les territoires, leur proximité avec leurs patients (notamment dans le cadre de leurs visites à domicile), les infirmier·es jouent un rôle central dans le déploiement rapide, massif et sûr de la stratégie de dépistage.
Qu’ils soient salariés dans un établissement de santé, libéraux, infirmiers en entreprise ou dans un établissement médico-social, ils contribuent fortement à la lutte contre le coronavirus.
« Cette mesure doit être saluée à la fois comme une nouvelle reconnaissance du rôle de l’infirmier dans la lutte contre le covid et une avancée importante pour la fluidification de l’accès aux tests de dépistage » témoigne Patrick Chamboredon, Président de l’Ordre National des Infirmiers.